L’ECLUSIER QUI REVAIT D’ETRE MARIN
Short film – 15’34 – 2016
Director – Clément Goffinet
Composer – Léonore Mercier
Producteur – Le Fresnoy
Le court métrage a été pensé en trois séquences. On commence par découvrir l’éclusier sur son écluse, dans un style qui pourrait ressembler à un documentaire avec une image sobre voire terne et une majorité de son direct. Dans un décor naturel, l’éclusier nous parle de son activité. C’est ainsi que le personnage se livre à la caméra, jusqu’au moment, où on bascule dans l’espace mental de l’éclusier, l’espace de l’imaginaire avec le marin. Peut- être que le marin pourra lui faire une place sur son bateau, peut-être qu’il sait où est le capitaine. Ce marin est le double possible de l’éclusier, s’il quittait son écluse. Le marin l’emmènera jusqu’à la troisième séquence, sur la jetée. Il laissera l’éclusier quelque part sur le chemin entre terre et mer, entre son écluse et le grand-large. À nouveau dans un décor naturel, la projection du marin se poursuit, à l’intérieur de l’éclusier. De sa voix-off il achève les rêves de l’éclusier. Pour moi ici, la mer est dans un premier temps un appel au voyage. L’éclusier peut-il vraiment invoquer cette figure mythique sur son écluse ? La mer s’avérera être aussi une source d’introspection. Il ne s’agit pas de travailler le déplacement géographique, mais bien les mouvements internes du personnage, et de tenter de les communiquer au spectateur.